La Loi d'Orientation indique que chaque jeune doit être considéré comme responsable de son apprentissage, de son orientation et de son projet.
Nous sommes face à une situation passionnante car pour la première fois dans un texte à valeur juridique est affirmée une détermination d'attitude qui doit être le respect de l’enfant. Jusqu’alors, l’enfant était considéré comme suspect de déviation, paresse, méchanceté.
La Convention sur les Droits de l'Enfant est un phénomène socio mondial ; on dépasse la notion d’enfant choyé pour inciter à la communication, au développement et à l’accueil. C'est la capacité à prendre des décisions en raison de compétences et de reconnaissance statutaire sociale, la prise de décisions équivaut à la responsabilité.
Au contraire de Pavlov, l'enfant sans initiative, sans autonomie et contre les autres ; mais il apprend avec et pour les autres. Se rejoignent ici les notions de complémentarité et de rôle.
Cependant, il faut être vigilant et ne pas user du terme responsabilité comme ciblé sur « faute» ou insuffisance. La culture de la culpabilité est néfaste à toute société. (Cf «Surveiller et punir»- Michel Foucault).
L'évolution est très nette dans les familles, la Loi d'Orientation va dans ce sens.
La classe est définie comme une société à responsabilité, différente de la «classe foule»" où n'existe ni l'équipe, ni l'entraide et dans ce cas l'enseignant y est isolé.
Il est temps d'instituer dans la classe toute une variété de rôles. On retrouve cela dans les classes coopératives, dans les classes Freinet où, par le biais de support comme l'imprimerie, la correspondance, la caisse de coopérative...), ont été institués des «métiers» ; imprimeur, écrivain, auteur, trésorier vendeur....
Mais pour cela, il faut recenser tous les rôles possibles. Pour ma part, j'ai trouvé cinq types possibles de rôles scolaires :
- d'instruction (prestations de connaissances mais aussi de méthodes à des camarades) ;
- de communication (pour l'organisation et la régulation de la classe) ;
- de technicien (spécialiste linguistique et/ou scientifique) ;
- d évaluation (pour les tâches opératoires et de contrôle) ;
- d'investigation (pour la documentation et les liaisons).
Dans les rôles d'investigation (liaison) on trouve celui de trésorier dont la tâche est de recueillir des fonds pour des projets, pour des opérations de solidarité. On trouve aussi dans l'investigation (documentation) des documentalistes au service de la classe ou des groupes, des «banquiers» de données, des bibliothécaires des préposés à j'histoire d'une discipline, des responsables de l'étymologie, des chercheurs. Pour eux et pour leurs camarades, la classe s enrichit de leurs apports. L'enseignant n'est donc plus l'homme-orchestre, mais le chef d'orchestre qui distribue et équilibre des rôles multiples. Dans les rôles d'instruction, je distingue connaissances et méthodes Pour les connaissances (un élève va être chargé de faire le «moniteur», «l'instructeur» d'un fragment de cours (exposé, intervention). Chaque rôle peut être occasionnel, semi permanent ou permanent. L'élève peut être volontaire, choisi (par l'enseignant, par ses camarades) ou reconnu pour ses aptitudes. Pour que cela tourne, on aura donc besoin d'un élève chargé de l'organisation (inscription pour le prochain exposé ; veiller à ce que tout le monde passe...), une sorte de secrétaire ou de «régisseur».
Ce qu'il ne faut pas oublier, c'est que d'une part le rôle est toujours de responsabilité et que chaque élève ne doit jamais travailler sur un seul registre. Plus vous aurez une variété de rôles entrecroisés, plus vous aurez un tissu riche.
« Pour être compétitif, il faut être
coopératif». Loin d'être un éclatement de la structure, l'introduction de rôles propose une organisation coopérative. Le cours, la classe, tels qu'ils existent sont, en réalité, amorphes (au sens physique). Les élèves sont des éléments mis côte à côte sans aucune réciprocité de service.
Reste le problème du rôle de l’enseignement. Comme je l'ai dit il n’est plus l’Homme-orchestre, mais le chef d’orchestre. Il doit organiser l'ensemble de sa classe pour que 1 ' apprentissage s'effectue au mieux. II a aussi une fonction d'évaluation 1 qu'il peut partager avec ses élèves (autoévaluation, co-évaluation...).
C'est ça le monde moderne. Celui des managers. C'est la direction participative par objectifs. Si ça ne marche pas on en discute et on rectifie positivement, cybernétiquement par correction de la trajectoîre mais non par «correction» des agents (des élèves).
Comme toute mise en oeuvre pédagogique, le bon sens et l'humour, la «fringance» éducative doivent rester les référents essentiels de l'attribution et de la détection des rôles au sein des classes et des établissements ; compensés par des exigences de recherche méthodique qui sont au coeur de l'organisation différenciée de l'enseignement ainsi que la pédagogie différenciée.
André de Peretti
Nous sommes face à une situation passionnante car pour la première fois dans un texte à valeur juridique est affirmée une détermination d'attitude qui doit être le respect de l’enfant. Jusqu’alors, l’enfant était considéré comme suspect de déviation, paresse, méchanceté.
La Convention sur les Droits de l'Enfant est un phénomène socio mondial ; on dépasse la notion d’enfant choyé pour inciter à la communication, au développement et à l’accueil. C'est la capacité à prendre des décisions en raison de compétences et de reconnaissance statutaire sociale, la prise de décisions équivaut à la responsabilité.
Au contraire de Pavlov, l'enfant sans initiative, sans autonomie et contre les autres ; mais il apprend avec et pour les autres. Se rejoignent ici les notions de complémentarité et de rôle.
Cependant, il faut être vigilant et ne pas user du terme responsabilité comme ciblé sur « faute» ou insuffisance. La culture de la culpabilité est néfaste à toute société. (Cf «Surveiller et punir»- Michel Foucault).
L'évolution est très nette dans les familles, la Loi d'Orientation va dans ce sens.
La classe est définie comme une société à responsabilité, différente de la «classe foule»" où n'existe ni l'équipe, ni l'entraide et dans ce cas l'enseignant y est isolé.
Il est temps d'instituer dans la classe toute une variété de rôles. On retrouve cela dans les classes coopératives, dans les classes Freinet où, par le biais de support comme l'imprimerie, la correspondance, la caisse de coopérative...), ont été institués des «métiers» ; imprimeur, écrivain, auteur, trésorier vendeur....
Mais pour cela, il faut recenser tous les rôles possibles. Pour ma part, j'ai trouvé cinq types possibles de rôles scolaires :
- d'instruction (prestations de connaissances mais aussi de méthodes à des camarades) ;
- de communication (pour l'organisation et la régulation de la classe) ;
- de technicien (spécialiste linguistique et/ou scientifique) ;
- d évaluation (pour les tâches opératoires et de contrôle) ;
- d'investigation (pour la documentation et les liaisons).
Dans les rôles d'investigation (liaison) on trouve celui de trésorier dont la tâche est de recueillir des fonds pour des projets, pour des opérations de solidarité. On trouve aussi dans l'investigation (documentation) des documentalistes au service de la classe ou des groupes, des «banquiers» de données, des bibliothécaires des préposés à j'histoire d'une discipline, des responsables de l'étymologie, des chercheurs. Pour eux et pour leurs camarades, la classe s enrichit de leurs apports. L'enseignant n'est donc plus l'homme-orchestre, mais le chef d'orchestre qui distribue et équilibre des rôles multiples. Dans les rôles d'instruction, je distingue connaissances et méthodes Pour les connaissances (un élève va être chargé de faire le «moniteur», «l'instructeur» d'un fragment de cours (exposé, intervention). Chaque rôle peut être occasionnel, semi permanent ou permanent. L'élève peut être volontaire, choisi (par l'enseignant, par ses camarades) ou reconnu pour ses aptitudes. Pour que cela tourne, on aura donc besoin d'un élève chargé de l'organisation (inscription pour le prochain exposé ; veiller à ce que tout le monde passe...), une sorte de secrétaire ou de «régisseur».
Ce qu'il ne faut pas oublier, c'est que d'une part le rôle est toujours de responsabilité et que chaque élève ne doit jamais travailler sur un seul registre. Plus vous aurez une variété de rôles entrecroisés, plus vous aurez un tissu riche.
« Pour être compétitif, il faut être
coopératif». Loin d'être un éclatement de la structure, l'introduction de rôles propose une organisation coopérative. Le cours, la classe, tels qu'ils existent sont, en réalité, amorphes (au sens physique). Les élèves sont des éléments mis côte à côte sans aucune réciprocité de service.
Reste le problème du rôle de l’enseignement. Comme je l'ai dit il n’est plus l’Homme-orchestre, mais le chef d’orchestre. Il doit organiser l'ensemble de sa classe pour que 1 ' apprentissage s'effectue au mieux. II a aussi une fonction d'évaluation 1 qu'il peut partager avec ses élèves (autoévaluation, co-évaluation...).
C'est ça le monde moderne. Celui des managers. C'est la direction participative par objectifs. Si ça ne marche pas on en discute et on rectifie positivement, cybernétiquement par correction de la trajectoîre mais non par «correction» des agents (des élèves).
Comme toute mise en oeuvre pédagogique, le bon sens et l'humour, la «fringance» éducative doivent rester les référents essentiels de l'attribution et de la détection des rôles au sein des classes et des établissements ; compensés par des exigences de recherche méthodique qui sont au coeur de l'organisation différenciée de l'enseignement ainsi que la pédagogie différenciée.
André de Peretti
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